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Olivier Jaillon publie : Patrimoine éphémère « Et si les assureurs allaient nous sauver ? »

3 mars 2021

3 minutes

Notre CEEO, Olivier Jaillon a publié le 22 octobre 2020 « Patrimoine éphémère » aux éditions Débats Publics. Dans cet essai, il analyse la transition vers l’économie de l’accès dans laquelle la propriété des biens laisse place à leur usage fractionné.

 « En facilitant le passage du patrimoine tangible au patrimoine éphémère, les assureurs auront un impact direct sur l’accomplissement de nos aspirations individuelles et collectives : moins de contraintes, moins d’inégalités, plus de liberté et plus de solidarité. » Olivier Jaillon

Le mot de l’éditeur

Nous sommes entrés dans la société du patrimoine éphémère, caractérisée par le règne des usages fractionnés et le recul de la possession. L’accès à la propriété d’objets emblématiques de la société de consommation – comme la voiture – n’est plus considéré comme une priorité par la nouvelle génération.

Parce qu’aujourd’hui, tout se loue – portables, ordinateurs, vêtements ou encore vélos et trottinettes – assurance ne rime plus avec propriété privée. L’assurance devient embarquée, automatiquement intégrée dans chacun de ces biens, et a vocation à garantir une protection universelle à tous les utilisateurs et à transformer ainsi radicalement notre rapport à la consommation et à l’assurance.

Face à une mutation de cette ampleur, qui entraîne l’émergence de risques jusqu’alors inédits, les assureurs jouent un rôle de stabilisateur économique et social crucial pour permettre aux sociétés de résister aux chocs et de se développer dans la durée.

Tout en portant un regard singulier sur le rôle et la place des assureurs, Olivier Jaillon livre en 8 chapitres une analyse originale et prospective des ruptures technologiques et sociétales en cours, n’hésitant pas à briser les tabous au sujet de l’héritage et de l’accumulation des richesses.

Quelques extraits du livre

Chapitre 1 : La fin de l’engagement ?

« La discontinuité est devenue la règle. » p.21. « Nous avons vécu l’émergence d’une civilisation de l’immédiateté et du mouvement qui élargit le champ des possibles et refaçonne les dynamiques d’engagement. » p.27

Chapitre 2 : Le règne des usages fractionnés

« Ce phénomène est particulièrement frappant chez les millennials, qui sont de plus en plus réticents à acheter des objets tels que des voitures, de la musique et des produits de luxe. Au lieu de cela, ils préfèrent se tourner vers un nouvel ensemble de services qui leur permet d’accéder à des produits sans avoir à les acquérir. » p.44

Chapitre 3 : L’agilité à l’épreuve du temps long

« À l’ère de la disruption et du « sans engagement », la rapidité et l’agilité deviennent elles aussi des critères clés, de même que la capacité à innover grâce au « test and learn ». » « Les plateformes de l’économie de partage ont parié en priorité sur la mise en relation des clients et des fournisseurs de biens ou de services. » p.65

Chapitre 4 : La nouvelle normalité assurantielle

« Le passage d’une économie de la possession à une économie de l’usage est un tsunami sur lequel il faut surfer, sous peine d’être emporté par la vague. Dans cet écosystème, les acteurs de l’assurance qui réussiront le mieux seront ceux qui parviendront à mettre ce boom technologique au service des aspirations du consommateur, en consolidant leur modèle grâce à des valeurs au cœur de la civilisation numérique : la transparence, la confiance et la protection. » p.104

Chapitre 5 : La quatrième ligne de défense

« Le monde de l’assurance n’échappe pas à ce questionnement sur les valeurs. » « il est nécessaire de prolonger l’effort insufflé par le régulateur en s’inspirant des nouveaux modes de consommation, des usages numériques et des valeurs associées aux aspirations sociétales des consommateurs pour graver dans le marbre une quatrième ligne de défense qui sanctuarise la protection du client final et en fasse un impératif catégorique. » p.113-114

Chapitre 6 : L’assurance universelle

« À l’avenir, plus aucun produit ou service ne sera commercialisé sans son assurance embarquée, ce qui ouvrira la voie à des mécanismes d’assurance universelle plus inclusifs, plus solidaires et plus résilients. » p.130

Chapitre 7 : Le stabilisateur économique et social

« Face à la multiplication des nouveaux risques, tout l’enjeu sera d’imaginer des mécanismes d’assurance innovants qui ne sacrifient pas sur l’autel de la technologie les valeurs fondamentales du secteur et les ferments de la vie démocratique. Pour construire un monde meilleur, et non « le meilleur des mondes. » p.147

Chapitre 8 : En finir avec l’héritage matériel !

« L’héritage matériel n’a plus forcément de sens ». p.164 « Il n’est pas question de supprimer la transmission patrimoniale, mais de faire en sorte qu’elle concoure davantage à la solidarité et à la réduction des inégalités. » p.165 « En matière d’héritage, l’enjeu d’avenir est surtout de transmettre aux futures générations un patrimoine intellectuel, un ensemble de valeurs et de croyances. » p.16